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Les conséquences de l’échec des Frères musulmans égyptiens dans la région

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Pour citer cet article : Omar Babakhouya, "Les conséquences de l’échec des Frères musulmans égyptiens dans la région," in Observatoire de la vie politique turque, 18 octobre 2019, https://ovipot.hypotheses.org/15401.

La mort de l’ancien président égyptien Mohamed Morsi, intervenue le 17 juin dernier, emporte-t-elle tout espoir de transition démocratique en Égypte et l’ambition de l’islam politique d’y exercer le pouvoir ? Une chose est certaine, si la mort de Mohamed Morsi a représenté une onde de choc en Égypte au-delà des islamistes et des partisans du printemps arabe, cela contraste avec la faible couverture médiatique de sa mort en Égypte et l’absence de réaction au niveau international. Depuis la destitution du président Morsi en 2013, la bureaucratie militaro-administrative a renforcé son emprise sur l’État autour du Maréchal al-Sissi. L’opposition subit une répression sans précédent, plongeant la principale force politique du pays, les Frères musulmans, dans une crise organisationnelle et idéologique profonde1, dont l’impact se ressent au niveau régional.

Dans cet article, il s’agit d’analyser comment la marginalisation de la confrérie renforce la polarisation géopolitique au Moyen-Orient entre soutiens des revendications issues du printemps arabe et puissances contre-révolutionnaires. À cet égard, l’année 2013 représente un véritable tournant par l’accentuation du clivage, révélé lors des soulèvements de 2011, entre, d’une part, le tandem Turquie-Qatar qui soutient le vent du changement et, d’autre part, le duo Arabie-Saoudite et Emirats Arabes Unis, partisans du maintien du statu quo politique dans la région. Un tournant dans la mesure où la question du rôle régional de l’islam politique frériste devient centrale dans la « guerre froide » entre ces deux pôles d’influence. Aussi, le renversement des Frères musulmans égyptiens en 2013 pose un point d’interrogation sur l’avenir des mouvements politiques régionaux proches de la confrérie, partagée entre fidélité aux principes fondateurs de l’organisation d’origine égyptienne et l’impératif d’une évolution pragmatique.

Par la conduite d’entretiens auprès d’acteurs politiques et l’analyse des déclarations de gouvernements dans la région, nous avons tenté de comprendre la nouvelle donne pour les frères musulmans depuis la mort de Morsi. Dans un premier temps, il s’agira d’examiner comment l’évolution de la situation des Frères musulmans en Égypte détermine la lutte d’influence dans la région entre, d’une part, la Turquie et le Qatar et, d’autre part, les diplomaties saoudienne et émiratie. Dans un second temps, il sera question de la manière dont l’échec de la confrérie à exercer le pouvoir façonne la transformation stratégique d’une partie des mouvements politiques issus des Frères musulmans. 

Les Frères musulmans et la diplomatie turco-qatarie

Si de nombreuses manifestations et prières funéraires ont suivi la mort de Mohamed Morsi à travers le monde arabe et le Moyen-Orient, les déclarations notoires des gouvernements furent limitées à la Turquie et au Qatar. Dans un message sur les réseaux sociaux, l’émir du Qatar a salué la mémoire de l’ancien président égyptien et présenté ses « sincères condoléances à sa famille et au peuple frère d’Égypte2 » tandis que Recep Tayyip Erdoğan a qualifié Morsi de « martyr » en critiquant vivement le « tyran al-Sissi3 ». Depuis l’irruption des révolutions arabes en 2011, la Turquie et le Qatar ont soutenu les revendications de changements politique et socio-économique par le biais de leur influence diplomatique et médiatique. Dès septembre 2011, le Premier ministre turc fait l’éloge de la démocratie lors de sa tournée en Tunisie, en Libye et surtout en Égypte où il est accueilli comme une « rock star4 ». De son côté, le Qatar s’appuie sur la puissance de diffusion de la chaîne Al Jazeera au sein du monde arabe pour couvrir l’évolution régionale et surtout appuyer les forces révolutionnaires. En particulier, Ankara et Doha misent (misaient ?) sur les Frères musulmans pour voir émerger au pouvoir des formations politiques proches de leurs idéologies.

Toutefois, la Turquie se distingue par sa sensibilité vis-à-vis de la crise politique en Égypte. D’abord, la Diyanet, Direction des affaires religieuses, quasi ministère qui gère tout le religieux en Turquie a organisé des prières funéraires dans le pays, avant que le président Erdoğan ne déclare refuser de s’assoir à la table du Maréchal al-Sissi :

« Nous ne coopérerons jamais avec ceux qui sont responsables de la mort de Mohamed Morsi5 ».

Dans un journal proche de l’AKP, l’éditorialiste İsmail Numan Telci ajoute :

« l’héritage de Morsi sera toujours célébré et maintenu vivant en Turquie. Le combat démocratique des Égyptiens recevra un soutien inconditionnel du peuple turc6. »

Aussi, le gouvernement turc invite la communauté internationale à condamner ouvertement le régime égyptien et ouvrir une enquête sur la mort « suspecte » de Morsi, un message délivré récemment par la voix du président Erdoğan à la tribune des Nations Unies7. Cet ensemble de déclarations et initiatives traduit un soutien explicite aux Frères musulmans, organisation désormais interdite en Égypte.

La singularité de la position turque vis-à-vis de la dynamique frériste égyptienne trouve une explication multiple. D’abord, les islamistes turcs et égyptiens partagent des racines idéologiques communes, en attestent les nombreuses traductions en turc des ouvrages de Hasan Al-Banna, fondateur des Frères musulmans, et Saïd Qutb8. Aussi, l’histoire politique turque et les coups d’État successifs, dont le dernier « réussi » a destitué en 1997 un Premier ministre islamiste9, participe de cette sensibilité du pouvoir civil turc à l’égard du putsch de 2013 en Égypte. De plus, la chute du pouvoir frériste a fait échouer le projet de l’AKP de créer un « axe démocratique et islamiste10 » dans la région. En effet, la Turquie d’Erdoğan s’est posée en alliée de l’Égypte dès l’arrivée au pouvoir du parti de la confrérie. Amr Derraj, ancien ministre égyptien sous la présidence Morsi se confie :

« lorsque j’étais ministre de la coopération internationale, la Turquie a été une priorité pour moi et nous avons établi de nombreux projets de coopération à cette époque. En réalité, lorsque je suis devenu ministre, le jour suivant ma première destination internationale a été la Turquie 11. »

Cette relation de proximité entre les deux formations issues de l’islam politique explique en partie la diplomatie turque envers le régime d’al-Sissi et alimente directement la lutte d’influence entre d’une part Ankara et Doha et, d’autre part, Riyad et Abu Dhabi.

La chute des Frères musulmans égyptiens : symptôme d’une lutte d’influence régionale.

Les positions divergentes des puissances régionales face au renversement des Frères musulmans en 2013 et la mort de Morsi traduisent une ligne de fracture idéologique. En ce sens, dès 2011, la chute de régimes autoritaires à l’heure du printemps arabe a appelé une réaction contre-révolutionnaire de la part de pouvoirs absolutistes, principalement l’Arabie Saoudite et les Émirats Arabes Unis (EAU), se sentant menacés par les idéaux démocratiques. En addition à cela, émerge une « peur de l’institutionnalisation du personnel politique des Frères musulmans » au Moyen-Orient selon le journaliste turc İsmail Numan Telci. Ainsi, le rejet du changement démocratique et la peur du gain d’influence des Frères musulmans représentent les points de discorde centraux entre d’une part, l’Arabie Saoudite et les EAU et, d’autre part, la Turquie et le Qatar. Au vu de l’expérience égyptienne, dans laquelle les forces laïques soutenant l’éviction de la confrérie du pouvoir avant d’être marginalisées à leur tour par l’appareil répressif, la division dans la région ne semble pas être entre laïcs et islamistes comme le constate Moncef Marzouki. Selon l’ancien président tunisien, d’obédience laïque,

« la division réelle dans la région n’est pas entre les laïcs et les islamistes. La réalité est qu’il s’agit d’une bataille entre […] ceux qui souhaitent l’indépendance pour leurs pays et ceux qui le vendent pour garder le pouvoir […] Le véritable enjeu est le passage de peuples faits de sujets à des peuples faits de citoyens12 ».

Ce discours critiquant une volonté de déstabilisation venant de l’étranger s’est également développé en Turquie et au Qatar.

En effet, Doha, dont la chaine Al Jazeera cause bien des inquiétudes à l’Arabie Saoudite et ses alliés, utilise le blocus économique dont elle fait l’objet comme discours fédérateur de son opinion publique. De son côté, le gouvernement turc utilise la rhétorique contre Riyad et ses alliés à des fins de politique intérieure. En ce sens, à la suite de la mort de Morsi, Erdoğan déclare :

« n’oubliez pas que dans notre pays aussi il y a des Sissi [référence au putsch manqué de 2016]. Pour cette raison, nous devons rester prudents. Souvenez-vous, il y a ceux qui me disent personnellement : « tu connaîtras le même sort que Morsi13 » ». 

Ainsi, nous retrouvons la même utilisation d’une rhétorique sur la division du pays voulue par des puissances étrangères, avec le soutien d’agents intérieurs, une représentation exacerbée par le syndrome de Sèvres14. Dans cette lutte d’influence régionale, Ankara se présente comme le dernier refuge d’expression des opposants arabes, nombreux à s’être installés dans les grandes villes turques. À ce titre, opposant syrien installé en Turquie, Mohamed Berro confie qu’Istanbul tend à « devenir ce que Beyrouth fut autrefois, le poumon du monde arabe, à travers les médias, la presse et la politique15 », confirmant l’attraction exercée par la Turquie sur les forces d’opposition arabes. Parmi ces dernières, les formations islamistes occupent une place à part.

De Frères musulmans à « musulmans démocrates » : une tendance qui s’accentue.

L’échec des Frères musulmans égyptiens à exercer le pouvoir accentue une tendance de long terme auprès des mouvements issus ou proches de la confrérie : ces groupes tendent à progressivement abandonner le label « islamiste » pour une étiquette de « musulmans démocrates », à l’image de l’AKP turc en 2002. Ancien membre du courant réformiste16 des Frères musulmans égyptiens, Mohamed Affan, aujourd’hui chercheur à Istanbul, juge que les mouvements islamistes passent par un moment semblable à celui des partis socialistes dans la période post-communiste, dans la mesure où les premiers sont amenés à faire évoluer leurs stratégies politiques17. Désormais, le succès des mouvements islamistes dépend de leur capacité à produire un leadership et un discours nouveaux, dépassant la rhétorique de l’opprimé [Mazloumiya], à construire des alliances avec des partis libéraux et, in fine, à engager un aggiornamento idéologique. Une mutation est d’autant plus une nécessité que la criminalisation de la confrérie par les États-Unis est discutée. Cette nouvelle donne est définitivement intériorisée par le Parti de la Justice et du Développement (PJD) marocain et le parti tunisien Ennahda. Le premier, qui fait face à une volonté royale de limiter son influence démontrée par les victoires législatives depuis 201118, reconnait les racines idéologiques communes avec les Frères musulmans, mais renie tout lien organique avec la confrérie. De même, les choix du parti Ennahda diffèrent radicalement de ceux du Parti de la Liberté et du Développement (PLD) égyptien, représentant de la confrérie. En 2011, les deux partis sortent victorieux des élections législatives mais lorsque le parti d’Ennahda opte pour une alliance avec des laïcs, le PLD forme une alliance avec les salafistes du parti Noor. Ces choix stratégiques expliquent en partie la longévité dans les sphères du pouvoir du PJD au Maroc et d’Ennahda en Tunisie, une expérience qui inspire ailleurs dans la région du Moyen-Orient et d’Afrique du Nord.

Cette transformation de l’islam politique traditionnel des Frères musulmans trouve également des échos ailleurs dans la région, notamment en Syrie. Mohamed Sarmini, cofondateur du Conseil national syrien, quitte la confrérie en 2013 et fonde trois ans plus tard le mouvement du Renouveau National, une démarche motivée davantage par une divergence sur la stratégie politique que par des considérations idéologiques19. Il définit son mouvement ainsi :

« Nous ne sommes pas un mouvement islamiste. Nous sommes des conservateurs dans le domaine social, libéraux dans la sphère économique et laïcs politiquement20. »

L’abandon de l’étiquette islamiste et l’attachement affiché traduisent l’affirmation d’une nouvelle génération au sein des Frères musulmans syriens, une nouvelle élite politique qui n’hésite pas à rompre avec la confrérie par souci d’adaptation aux nouveaux enjeux soulevés par le printemps arabe. Mohamed Sarmini affirme :

« lorsque nous avons constitué le mouvement du Renouveau National, nous avons constaté que les Frères musulmans comme organisation ne présentaient pas une vision complète et cohérente. Nous avons un projet politique, économique et social.21 »

Aussi, il ne cache pas son admiration pour « l’intelligence politique » d’Ennahda dans sa capacité à faire des concessions aux autres partis et à nouer des liens hors de la sphère politique islamiste.  

La prise de distance vis-à-vis de la confrérie peut également répondre à un intérêt pragmatique comme dans le cas du Hamas palestinien. En 2017, la nouvelle charte du mouvement ne contient plus l’article 2 mentionnant ses liens avec la confrérie égyptienne. Khaled Mechaal, leader du Hamas, affirme : « idéologiquement, nous faisons partie de l’école frériste (…) mais nous ne suivons aucun mouvement en termes d’organisation22. » Une stratégie qui vise avant tout à dissocier le sort du Hamas de celui de l’organisation fondatrice, considérée comme terroriste depuis 2013 par le régime égyptien, et une manœuvre pour s’attirer la bienveillance du Caire sur la question palestinienne. Ainsi, le changement de régime en Égypte en 2013 et la perte de crédibilité des Frères musulmans égyptiens n’est pas sans conséquences dans la région. A contrario, nous assistons à l’accélération d’un phénomène de transformation de l’islam politique frériste dans la période post-2011, une tendance qui semble moins évidente dans les cas des évolutions en Algérie et au Soudan.

Les cas de l’Algérie et du Soudan à travers le prisme de l’expérience égyptienne.

Dans le contexte d’une « seconde vague de printemps arabes », l’éviction du pouvoir d’Abd el-Aziz Bouteflika et Omar al-Bashir au mois d’avril 2019 ouvre la voie à une transition politique que nous pouvons analyser par le prisme de l’expérience égyptienne. D’abord, le cas soudanais se distingue par la présence d’un mouvement de l’islam politique durant trente années au pouvoir et non dans l’opposition. De plus, la corruption et la gestion du pays ont jeté le discrédit sur le mouvement islamiste du Congrès national, parti de l’ancien président al-Bashir, ce qui réduit considérablement ses chances d’intégrer le processus de transition. Dans le cas algérien, les islamistes ont une présence politique et une assise populaire moins significatives que dans les cas égyptien et tunisien23. Cela s’explique en partie par la mémoire de la guerre civile qui a ravagé le pays durant la décennie noire (1992-2001) à la suite de l’interdiction du Front du salut islamique (FIS) par le Front de libération nationale (FLN), ce dernier craignant de perdre le pouvoir au profit du premier dans des élections démocratiques libres. Aussi, la participation du parti islamiste le plus important, le Mouvement de la société pour la paix (MSP), au pouvoir et son soutien à l’ancien président Bouteflika durant des années a terni son image auprès de l’électorat algérien.

À la fois au Soudan et en Algérie, si les islamistes semblent avoir moins d’atouts que les Frères musulmans égyptiens en 2011, les forces revendiquant une transition démocratique tirent une leçon évidente de l’expérience égyptienne. En ce sens, le mouvement populaire, en Algérie et au Soudan, « persiste à exiger, avec une remarquable ténacité, la fin du contrôle du pouvoir politique par les militaires et l’avènement d’un gouvernement véritablement civil et démocratique24 » afin d’éviter le scénario d’une instrumentalisation de la révolte et d’un maintien au pouvoir de l’institution militaire et de « l’État profond ».

« Au vu de ce qui se passe en Algérie et au Soudan, beaucoup se réfèrent à l’expérience égyptienne pour en tirer des leçons et ne pas laisser les militaires contrôler la période de transition25 » nous confie Amr Derraj, ancien ministre égyptien sous la présidence Morsi.

Cette leçon trouve une application directe dans la persistance de l’opposition soudanaise à former un Conseil souverain à majorité civile, une condition réalisée en août 201926. Ainsi, les futurs développements en Algérie et au Soudan apporteront des réponses sur la diffusion des principes démocratiques et l’influence de l’islam politique dans ces sociétés à majorité musulmane, une influence inégale qui évolue selon le contexte politique.

  1. Hasan OBEID, “The Muslim Brotherhood in Egypt : Organizational Challenges and Ideology”, Al Sharq Forum, 18 mars 2018. Disponible sur : https://research.sharqforum.org/2018/03/14/the-muslim-brotherhood-in-egypt-organizational-challenges-and-ideology/
  2. Hamid BIN TAMIM, https://twitter.com/TamimBinHamad/status/1140668298889179136
  3. “At Turkey Memorial Service for Mohamed Morsi, Turkish President Erdoğan : Morsi Is a Martyr”, MERMI TV Videos. Disponible sur : https://www.youtube.com/watch ?v =tkKsA7PcWNs
  4. Rania ABOUZEID, “Why Turkey’s Erdogan Is Greeted like a Rock Star in Egypt”, Time, 13 septembre 2011. Disponible sur : http://content.time.com/time/world/article/0,8599,2093090,00.html
  5. “At Turkey Memorial Service for Mohamed Morsi, Turkish President Erdoğan : Morsi Is a Martyr”, vidéo citée.
  6. İsmail NUMAN TELCI, “Why Turkey Will Continue to Honor Morsi’s Legacy”, The new Turkey, 25 juin 2019. Disponible sur : https://thenewturkey.org/why-turkey-will-continue-to-honor-morsis-legacy
  7. Discours de Recep Tayyip Erdoğan à la 74e session de l’Assemblée Générale des Nations Unies, 24 septembre 2019, disponible sur : https://www.youtube.com/watch ?v =Bve1yt0SEb4
  8. Faruk BILICI, « La culture politique des islamistes en Turquie et en Égypte : Héritage commun et spécificités. » in Modernisation et nouvelles formes de mobilisation sociale : Égypte-Turquie : actes des journées d’études tenues au Caire les 8, 9, 10 juin 1990, p. 154.
  9. En 1997, l’armée turque exige du Premier ministre islamiste Erbakan des mesures de « relaïcisation » de la société et provoque sa démission par un « coup d’État post-moderne ». Ahmet INSEL, La nouvelle Turquie d’Erdogan, Du rêve démocratique à la dérive autoritaire, La Découverte, 2015, p. 46.
  10. Entretien avec Sinan Hatahet, chercheur syrien basé à Istanbul 11 juillet 2019, Istanbul.
  11. Entretien avec Amr Derraj, 17 juillet 2019, Istanbul.
  12. À la fin de son intervention, Moncef Marzouki s’est effondré en larmes, « les larmes de l’ancien président tunisien Moncef Marzouki sur la mort de Mohamed Morsi », Al Jazeera Mubasher, 17 juin 2019. Disponible sur : https://www.youtube.com/watch ?v =VW85C0UtbLg&t =569s
  13. “At Turkey Memorial Service for Mohamed Morsi, Turkish President Erdoğan : Morsi Is a Martyr”, MERMI TV Videos. Disponible sur : https://www.youtube.com/watch ?v =tkKsA7PcWNs  
  14. Le syndrome de Sèvres, qui trouve son origine dans le traité de Sèvres de 1920 consacrant le démantèlement de l’Empire ottoman, signifie la représentation d’une ingérence extérieure couplée d’une trahison de minorités internes contre l’intérêt de l’État turc. Voir Dorothée SCHMID, « Turquie : le syndrome de Sèvres, ou la guerre qui n’en finit pas », Politique étrangère, vol. printemps, n° . 1, 2014, p. 200.
  15. Entretien avec Mohamed Berro, 9 juillet 2019, Istanbul. Mohamed Berro est un opposant syrien basé à Istanbul. De 1980 à 1993, il a été emprisonné pour détention d’un magazine distribué par les Frères musulmans syriens. Son histoire est disponible sur : https://www.youtube.com/watch ?v =uIELMZNSty0&t =3s
  16. Pour une analyse détaillée des dissidences au sein des Frères musulmans, voir Marie VANNETZEL, « Égypte. Que sont les Frères musulmans devenus ? », Orient XXI, 14 septembre 2017. Disponible sur : https://orientxxi.info/magazine/egypte-que-sont-les-freres-musulmans-devenus,1994
  17. Entretien avec Mohamed Affan, 18 juillet 2019, Istanbul.
  18. Le parti a obtenu 107 sièges sur un total de 295 en 2011, une tendance renforcée par l’obtention de 125 sièges au Parlement en 2016. « Transformation of Political Islam in a Changing Regional Order », Mohamed Affan, 13 février 2019, Al sharq Forum, p. 78, disponible sur : https://research.sharqforum.org/2019/02/13/transformation-of-political-islam-in-a-changing-regional-order/
  19. Entretien avec Mohamed Sarmini, 18 juillet 2019, Istanbul.
  20. Ibid.
  21. Ibid.
  22. « Le Hamas prend ses distances avec les Frères musulmans », France 24, 2 mai 2017, disponible sur : https://www.france24.com/fr/20170502-hamas-charte-prend-distances-freres-musulmans-mechaal-etat-palestinien
  23. Leïla Mignot, « Que reste-t-il de l’islam politique en Algérie ? », L’Orient-Le Jour, 14 mars 2019. Disponible sur : https://www.lorientlejour.com/article/1161574/que-reste-t-il-de-lislam-politique-en-algerie-.html
  24. Gilbert ACHCAR, « Le Soudan et l’Algérie reprennent-ils le flambeau du « printemps arabe » ? », Le Monde diplomatique, juin 2019. Disponible sur : https://www.monde-diplomatique.fr/2019/06/ACHCAR/59941
  25. Entretien avec Amr Derraj, 17 juillet 2019, Istanbul.
  26. “Formation of Sudan’s sovereign council drags on », France 24, 20 Août 2019, disponible sur : https://www.france24.com/fr/20190820-soudan-conseil-souverain-accord-cameroun-julius-ayuk-tabe-prison-burkina-faso-attaque

Omar Babakhouya

Étudiant en master Conflits et Développement Sciences Po Lille 2019-2020

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